Maladies cardiovasculaires : Les jeunes femmes mal informées

Le mode de vie rend vulnérable au risque de maladies cardiovasculaires pour les femmes de moins de 35 ans. La Fédération française de cardiologie (FFC) alerte sur le fait que les pathologies cardiaques augmentent mais que peu d’informations soient faites.

Lors de la dernière conférence de presse par le FFC qui a eu lieu le jeudi 13 avril, la cardiologue Catherine Monpère s’inquiétait : « les facteurs de risque que sont le tabac et la sédentarité font perdre aux femmes la protection dont elles bénéficient naturellement jusqu’à la ménopause grâce aux œstrogènes » et qui explique que « Les problèmes cardiovasculaires sont en augmentation chez les femmes jeunes ».

Le tabagisme pas assez pris en compte

Lors qu’on interroge les moins de 35 ans, seulement 16% d’entre eux identifient le tabac comme facteur de risque cardiovasculaire. (Enquête Ifop – Janvier 2023). Pourtant le tabac est un des principaux facteurs de risque pour les femmes. Elles sont ici plus de 25% plus élevées pour elles. Selon les dernières estimations de Santé publique France, la consommation de tabac était en hausse de 3% sur l’année précédente.

Le surpoids engendre des maladies cardiovasculaires

Parmi les autres facteurs qu’on peut retrouver, on note la sédentarité en lien avec le manque d’activité physique. On note ainsi une augmentation de l’obésité pouvant induire à un risque d’infarctus du myocarde chez le sujet jeune.

Lorsqu’on regarde l’ensemble des facteurs de risque cités plus haut, on sait qu’on peut agir sur eux pour en limiter les causes. Mais on ne peut pas agir sur tout, ainsi la femme peut-être vulnérable à des moments clés de leur vie hormonale et surtout au moment de la contraception.

On sait encore à l’heure actuelle que certaines femmes ne sont pas informées des risques. Elles continuent à prendre une contraception avec œstrogène alors qu’elles présentent une contre-indication (surpoids, tabac, diabète…).

« Il n’est pas acceptable de mourir à cause d’une contraception contre-indiquée » déclare ainsi la cardiologue Claire Mounier-Vehier, cofondatrice de l’association Agir pour le cœur des femmes.

Un suivi au moment de la grossesse des risques cardiovasculaires

« Seulement 25% des femmes ont conscience d’un risque majoré pendant la grossesse », nous rappelle l’étude de la Fédération française de cardiologie. La grossesse ainsi que le post-partum se voient être très suivis.

Mais d’autres pathologies sont aussi à surveiller. On pense par exemple à l’endométriose ou encore au syndrome des ovaires polykystiques. Ils ont aussi des facteurs de risque important. Stéphane Manzo-Silberman, cardiologue à la Pitié-Salpêtrière, évoque également que « à cause de la sur-stimulation ovarienne, les femmes ayant eu recours à la procréation médicalement assistée (PMA) sont également plus vulnérables« .

Mais où chercher l’information ?

Est-ce que les professionnels de santé font ce qu’il faut en matière d’information ? Certaines femmes ont par exemple eu 3 grossesses et présentant de l’hypertension. Pourtant aucun suivi n’a été fait après les accouchements. On traite parfois la cause avec un traitement sur le moment. Mais on n’explique pas les implications à long terme que cela peut engendrer.

Rappelons enfin que les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes. On compte en effet 200 décès par jour et 76.000 par an. On sait aussi que la prévention aurait pu éviter des complications pour 8 femmes sur 10 selon Agir pour le cœur des femmes qui parcourt la France pour informer et prévenir les risques cardiovasculaires chez les femmes.

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