Ostéoporose : on peut la freiner ?

L’ostéoporose, une maladie caractérisée par la fragilisation des os, tend à s’aggraver avec l’âge et affecte principalement les femmes. Voici quelques conseils pour ralentir sa progression.

Près de 40% des femmes aux environs de 65 ans sont touchées par l’ostéoporose, un chiffre qui augmente à 70% après l’âge de 80 ans. La principale cause de cette maladie est la ménopause. Il est important de comprendre que l’os est un tissu vivant en constante régénération. Environ tous les dix ans, le squelette se renouvelle entièrement. Cependant, avec la diminution des hormones féminines, ce processus de régénération s’accélère, entraînant une dégradation osseuse plus importante que la formation de nouveaux os. C’est pourquoi les femmes perdent de la masse osseuse après la ménopause.

L’ostéoporose est-elle inévitable chez les femmes ? Pas nécessairement. Au début, il est possible de perdre de la densité osseuse sans atteindre le seuil définissant l’ostéoporose, où les os deviennent plus fragiles et plus poreux. Cette fragilité accrue résulte également de modifications de l’architecture osseuse, ce qui accroît le risque de fractures.

Peut-on ralentir ce processus d’ostéoporose ?

Oui, cela est possible grâce à l’alimentation. La Société française de rhumatologie a formulé des recommandations nutritionnelles à cet égard. Elle préconise un régime de type méditerranéen et recommande la consommation quotidienne de deux à trois produits laitiers.

Si l’on n’apprécie pas les produits laitiers, qui sont bénéfiques en raison de leur teneur en protéines et en calcium, ou si l’on est intolérant à ceux-ci, il est possible de se tourner vers des eaux minérales riches en calcium, précise le Dr Laurent Grange, rhumatologue au CHU de Grenoble Alpes. En revanche, il convient d’éviter les régimes déséquilibrés ainsi que la consommation excessive d’alcool et de sodas, car ils peuvent favoriser l’ostéoporose. De plus, le tabagisme est également un facteur de risque.

L’activité physique, en particulier les activités à impact, est bénéfique. Cela peut inclure la marche, la danse, la course à pied, le tennis, entre autres. Selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé, il est conseillé de pratiquer au moins 2h30 à 5 heures d’activité d’endurance modérée par semaine. Pour ceux qui ne sont pas adeptes du sport, marcher au moins 30 minutes par jour est déjà une excellente initiative.

Comment déterminer la santé osseuse ?

Un examen couramment utilisé pour mesurer la densité osseuse est l’ostéodensitométrie. Cependant, son remboursement est soumis à certaines conditions, telles que la ménopause précoce ou certaines maladies. En dehors de ces situations spécifiques, cet examen peut représenter un coût d’environ quarante euros.

Les rhumatologues recommandent aux femmes d’envisager un bilan osseux avec une ostéodensitométrie vers l’âge de 60 à 65 ans, bien que les autorités n’aient pas encore pris de décision concernant la prise en charge de ce dépistage.

Par ailleurs, un signe d’alerte important est la survenue d’une fracture, comme celle du poignet, après une simple chute de sa hauteur. Cette situation anormale peut indiquer une fragilité osseuse et justifier un bilan approfondi, d’autant plus que l’ostéoporose est traitable. En effet, plusieurs options thérapeutiques sont disponibles pour réduire le risque de fractures, et le choix du traitement dépend du profil individuel du patient et des éventuelles contre-indications.

Laisser un commentaire