Les orthoptistes peuvent désormais prescrire de premières lunettes et lentilles de contact

Depuis le 1er février 2023, un  peut prescrire de premières lunettes (monture et verres correcteurs) et de premières lentilles de contact aux personnes âgées de 16 à 42 ans. Ces personnes peuvent le consulter en accès direct et sans ordonnance.

Si le patient ne présente aucune contre-indication (voir liste ci-après), alors l’orthoptiste réalise un bilan visuel et, si c’est nécessaire, il peut établir une première prescription pour des lunettes et des verres correcteurs et pour des lentilles de contact. Si le patient présente une des contre-indications, alors l’orthoptiste oriente le patient vers un ophtalmologiste.

Et si l’on porte déjà des lunettes ou des lentilles ?

Pour les porteurs de lunettes, le bilan visuel et la prescription ne peuvent être réalisés par l’ que si le dernier bilan visuel par le médecin ophtalmologiste date de moins de 5 ans.

Pour les porteurs de lentilles de contact souples, le bilan visuel et la prescription ne peuvent être réalisés par l’orthoptiste que si le dernier bilan visuel par le médecin ophtalmologiste date de moins de 3 ans.

À noter : cette nouvelle mesure vise à faciliter le parcours de soins et à diminuer les délais d’attente. Les orthoptistes étant une profession paramédicale, ils ne peuvent pas réaliser de dépassements d’honoraires.

Trouver un orthoptiste près de chez soi sur l’annuaire santé du site ameli.fr.

Contre-indications : dans quel cas l’orthoptiste ne peut pas réaliser de bilan ?

Les contre-indications fixées par l’arrêté du 25 janvier 2023 sont les suivantes :

  • troubles de réfraction associés à une maladie ophtalmologique :
    • glaucome ;
    • hypertension intraoculaire isolée ;
    • pathologies vitréenne et/ou rétienne (dont la DMLArétinopathie diabétique et pigmentaires) ;
    • neuropathies optiques (notamment SEP et maladie de Leber) ;
    • cataracte et autres anomalies cristalliniennes ;
    • ptérygion ;
    • tumeurs oculaires et palpébrales ;
    • antécédents de chirurgie réfractive ;
    • antécédent de chirurgie intra-oculaire ;
    • antécédents de traumatisme de l’œil sévère et datant de moins de 3 ans ;
    • antécédent de maladie inflammatoire oculaire sévère (notamment iritis, uvéite, sclérite) ;
    • anomalies cornéennes (notamment greffe de , kératocône, kératopathies, dystrophie cornéenne, etc.) ;
    • amblyopie fonctionnelle bilatérale ou organique ;
    • diplopie récente et/ou évolutive ;
    • strabisme et/ou nystagmus récent ;
    • forte anisométropie de 3 dioptries ou plus ;
    • constatation d’une baisse d’acuité visuelle unilatérale non connue, inférieure à 9/10e et non corrigible avec des verres correcteurs ou des lentilles de contact ;
  • troubles de réfraction associés à une maladie générale :
  • troubles de réfraction associés à la prise de médicaments au long cours pouvant entraîner des complications oculaires, notamment :
    • corticoïdes ;
    • antipaludéens de synthèse ;
    • tout autre médicament qui, pris au long cours, peut entrainer des complications oculaires ;
    • médicaments à effet atropinique ;
    • traitement par chimiothérapie.

En cas de doute sur une situation ou une maladie non citée dans cette liste, l’ réoriente le patient vers le médecin ophtalmologiste.

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